Aider la demande d’asile

Notre mission auprès des demandeurs d’asile

Par les délais et l’incertitude qu’elle implique, la demande d’asile est une procédure anxiogène. Une façon de gérer l’attente et de s’affranchir du sentiment d’impuissance qu’elle provoque est de « s’appliquer à être le plus acteur possible de sa demande d’asile ».

Accompagner ces personnes dans leur parcours repose sur 2 piliers :

  • La connaissance de la situation de son pays d’origine pour non seulement prouver ce qui a été vécu mais aussi alerter sur les risques à y retourner
  • Travailler sur la capacité à raconter son histoire : Le stress post-traumatique peut déboucher sur des incohérences, des dénis. Pour Fabien Chenuau, coordinateur et référent juridique sur l’hébergement d’urgence de la Mariette « Il faut s’appliquer à remettre les histoires dans l’ordre. Identifier les mécanismes réactionnels qui sont une preuve du traumatisme vécu. Chercher les preuves, les documents qui étayeront la parole, expliciteront les incohérences éventuelles. »

Faire l’interface entre l’institution et les demandeurs d’asile

Accompagner dans ce travail revient, pour Fabien Chenuau, à jouer un rôle d’interface entre deux visions, deux mondes… Il faut être un pont entre deux registres ».

« Il faut être en mesure de se décentrer de ses propres évidences. Cela veut dire par exemple, clarifier, contextualiser des éléments de son parcours qui, pour soi, s’imposent mais qui ne sont pas clairs, évidents, pour une personne française ». Cela implique aussi de dire ce qu’on voudrait peut-être taire.