Nous le savons, parfois, venir à nous est un pas trop grand à franchir. Trop de personnes échappent à nos dispositifs et l’object de la plateforme d’accompagnement hors les murs est d’aller vers eux.
On peut être chez soi mais en difficulté, voire menacé d’expulsion. On peut être hébergé chez un tiers. On peut être à la rue et ne pas intégrer un hébergement…
Comment ça marche ?
L’équipe approche les personnes partout où elles se trouvent. Sur les lieux où elles mangent quand elles sont à la rue, dans les accueils de jour, chez elles quand elles ont été identifiées par le biais de réunions partenariales avec d’autres associations, bailleurs sociaux ou services publics.
Notre philosophie : « Faire avec » plutôt que de « faire pour »…
« L’objectif est de proposer un accompagnement sur tous les besoins que la personne peut rencontrer. Santé, alimentation, emploi, ressources… Si elle refuse, cela veut dire que ce n’est pas le moment. On n’insiste pas », résume Adélaïde Lemeunier Péan, responsable de service. « Mais si elle accepte, c’est elle qui décide ce sur quoi elle veut travailler. »
Car, même si les travailleurs sociaux peuvent pressentir des besoins, le succès de l’accompagnement dépend de la possibilité offerte à la personne de s’en saisir selon ses propres critères et donc d’effectuer ses choix.
« Avec les personnes que nous hébergeons, nous nous apercevons que les besoins primaires, tels que manger, dormir, n’arrivent pas en première position.
Par contre, les questions d’estime de soi, de sécurité, d’appartenance, c’est-à-dire des besoins que l’on considère souvent comme secondaires, apparaissent en fait prioritaires. C’est là-dessus qu’il faut travailler avec les personnes. Sans cela, elles ne peuvent pas s’approprier l’accompagnement ». David MALABRY, Responsable de service.